-
Le capot est d'origine.
C'est bien un Willys (reconnaissable à sa charnière à 11 maillons contre 13 pour la Hotchkiss)
L'ancien propriétaire a eu la formidable idée de le recouvrir de nombreuses couches de peintures. Ah ça il ne risque pas de rouiller ! Il ne devait pas être adepte du ménage car une épaisse couche de crasse recouvre toute la face interne.
Le sablage n'est pas superflu et remet a nu la capot rapidement (les surfaces étant planes et facilement accessibles).
Le décapage laisse apparaître quelques défauts. Mais confiant, je me dis qu'ils seront vite dissimulés par l'enduit de carrosserie.
Je passe donc la première couche d'aprêt, et ensuite l'enduit de carrosserie.
J'ai visiblement pêché par optimisme. Les petits défauts ont disparu oui, mais quand je me mets dans l'alignement du capot, une énorme bosse apparaît au plein milieu ... c'est pas que j'aime pas les bosses mais je préfère les aborder sur mon vélo que sur mon capot ...
Va falloir faire quelque chose
Je décide donc d'essayer de le redresser en le chauffant au chalumeau; non sans craintes... c'est bien connu, quand on chauffe ... ça se dilate ...
hum revenons à nos moutons : Tant pis on tente le coup !
Daddy chauffe au chalumeau et je martèle la tôle pour essayer de la faire revenir; et bien évidemment ce que je craignais se produit : au bout d'une demi heure le capot s'est déformé dans tous les sens et ressemble à une feuille de chou !!!
Maintenant perdu pour perdu, j'ai plus rien a perdre. On continue, en chauffant moins fort mais sur des surfaces plus étendues, en contrôlant la planéité avec une grande règle. A ma grande surprise ça revient ... petit à petit ...
Après des heures de chauffe et de martelage, on finit par le remettre quasiment droit. Ouf ! le pire est évité ! Le mieux étant souvent l'ennemi du bien, on arrête là. Seuls subsistent quelques légers creux qui seront cette fois facilement dissimulés par l'enduit de carrosserie.
Nouvelle couche d'aprêt et nouvelle couche d'enduit : là on voit encore bien les zones sur lesquelles on a travaillé.
et nouveau ponçage, là on ne voit plus aucun défaut, on va pouvoir commencer à passer du vert ...
Et ensuite on ponçe au papier abrasif à l'eau pour enlever les derniers grains et poussières qui ont pu se coller à la peinture fraiche.
Voilà le capot prêt à recevoir sa couche de finition Olive Drab Mat.
Une fois bien sec, je le remets en place sur le véhicule. Ca habille tout de suite nettement plus.
Mais ne manque t il pas quelque chose pour protéger le conducteur ?
Ah oui le pare brise bien sur !
Lui aussi a vachement souffert des affres du temps : il est constitué d'1 cadre tubulaire : 3 tubes horizontaux, 2 montants verticaux coudés en bas et une tôle plate qui recouvre la partie basse.
Un cadre indépendant contenant les 2 glaces vient s'insérer dans la partie haute. Il est muni d'une charnière qui lui permet de se redresser. Par ailleurs, l'ensemble du pare brise est monté sur deux pivots ce qui permet de le coucher sur le capot.
Le tube inférieur n'est plus droit ce qui fait que le pare brise en position redressée ne fait plus joint avec la carrosserie. En cas de pluie ça veut dire bain de pieds assuré ! On joue donc encore du chalumeau pour redresser tout ça ...
Ca a l'air tout simple comme ça mais ça m'a demandé des heures pour faire en sorte que le pare brise retombe correctement sur la carrosserie.
Ensuite le plus facile reste à faire : première couche d'aprêt :
Un peu d'enduit, ponçage ...
Enfin mise en peinture Olive drab et remise en place sur la Jeep.
Reste plus qu'à lui remettre le cadre vitré en partie haute.
votre commentaire